LA CÉLÉBRATION DE LA COMMÉMORATION

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LA CÉLÉBRATION DE LA COMMÉMORATION

DE LA MORT DU CHRIST

“Christ notre Pâque a été sacrifié"

(1 Corinthiens 5:7) 

La célébration aura lieu le DIMANCHE 21 AVRIL 2024 (selon calcul à partir de la nouvelle lune astronomique), après le coucher du soleil

Chers Frères et chères Sœurs en Christ,

Les chrétiens avec l’espérance terrestre, doivent obéir au commandement du Christ de manger le pain sans levain et de boire de la coupe, durant la commémoration de sa mort sacrificielle
(Jean 6:48-58)

Alors que la date de la commémoration de la mort du Christ s’approche, il est important de tenir compte de la recommandation du Christ concernant ce qui symbolise son sacrifice, à savoir son corps et son sang, symbolisés respectivement par le pain sans levain et la coupe. En une certaine circonstance, en parlant de la manne tombée du ciel, Jésus-Christ a dit ceci: "Je suis le pain de vie. Vos ancêtres ont mangé la manne dans le désert et pourtant ils sont morts. Ceci est le pain qui descend du ciel, afin que tout homme en mange et ne meure pas. Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra pour toujours ; et, vraiment, le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde. (…) Alors Jésus leur dit : “ Oui, vraiment, je vous le dis : Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et ne buvez pas son sang, vous n’avez pas de vie en vous-mêmes. Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour" (Jean 6:48-58). Certains diront qu’il n’a pas prononcé ces paroles dans le cadre de ce qui deviendrait la commémoration de sa mort. Cet argument n’invalide en rien, l’obligation de prendre part à ce qui symbolise sa chair et son sang, à savoir le pain sans levain et la coupe.

En admettant, un instant, qu’il y aurait une différence entre ces déclarations et la célébration du mémorial, alors il faut se reporter à son modèle, la célébration de la Pâque ("Christ notre Pâque a été sacrifié" 1 Corinthiens 5:7 ; Hébreux 10:1). Qui devait célébrer la Pâque ? Seulement les circoncis (Exode 12:48). Exode 12:48, montre que même le résident étranger pouvait participer à la Pâque, à condition d’être circoncis. La participation à la Pâque n’était pas optionnelle pour l’étranger (voir le verset 49): "Et si un résident étranger réside chez vous comme étranger, il devra, lui aussi, préparer le sacrifice pascal pour Jéhovah. Selon l’ordonnance de la Pâque et selon sa règle, ainsi fera-t-il. Il n’existera pour vous qu’une ordonnance, tant pour le résident étranger que pour l’indigène du pays" (Nombres 9:14). "Vous qui êtes de la congrégation et le résident étranger qui réside comme étranger, vous aurez une même ordonnance. Ce sera une ordonnance pour des temps indéfinis, pour vos générations. Le résident étranger sera comme vous devant Jéhovah" (Nombres 15:15). La participation à la Pâque était une obligation vitale et Jéhovah Dieu, dans le cadre de cette célébration, ne faisait aucune distinction entre les Israélites et les résidents étrangers.

Pourquoi insister sur le fait que le résident étranger était dans l’obligation de célébrer la Pâque ? Parce l’argument principal de ceux qui interdisent la participation aux emblèmes, aux chrétiens fidèles qui ont l’espérance terrestre, est qu’ils ne font pas partie de la Nouvelle Alliance, et ne font ni même partie de l’Israël spirituel. Même sur ce terrain, selon le modèle de la Pâque, le non-Israélite pouvait célébrer la Pâque… Que représente le sens spirituel de la circoncision ? L’obéissance à Dieu (Deutéronome 10:16 ; Romains 2:25-29). L’incirconcision spirituelle représente la désobéissance à Dieu et au Christ (Actes 7:51-53). La réponse est détaillée ci-dessous.

Est-ce que la participation au pain et à la coupe, dépend de l’espérance céleste ou terrestre ? Si ces deux espérances sont avérées, en général, en lisant l’ensemble des déclarations du Christ, des apôtres et même de leurs contemporains, on se rend compte qu’elles ne sont pas dogmatisées ou directement mentionnées dans la Bible. Par exemple, Jésus-Christ parlait tout simplement de la vie éternelle, sans nécessairement faire la différence entre l’espérance céleste ou terrestre (Matthieu 19 :16,29 ;25 :46 ; Marc 10 :17,30 ; Jean 3 :15,16,36 ; 4 :14,35 ; 5 :24,28,29 (en parlant de la résurrection, il ne mentionne même pas qu’elle sera terrestre (même si ce sera le cas)), 39 ; 6 :27,40,47,54 (il y a bien d’autres références où Jésus-Christ ne fait pas la différence entre la vie éternelle au ciel ou sur la terre)). Par conséquent, ces deux espérances n’ont pas à être "dogmatisées" et elles ne doivent pas différencier les chrétiens, dans le cadre de la célébration du mémorial. Et bien évidemment, subordonner ces deux espérances, à la participation à la consommation du pain et de la coupe, n’a absolument aucun fondement biblique.

Enfin, selon le contexte de Jean 10, dire que les chrétiens ayant l’espérance terrestre, seraient les "autres brebis", ne faisant pas partie de la nouvelle alliance, est complètement hors contexte de l’ensemble de ce même chapitre. En lisant l’article (ci-dessous), "Les autres brebis", qui examine attentivement le contexte et les illustrations du Christ, en Jean 10, vous vous rendrez compte qu’il ne fait pas un discours sur les alliances, mais bien sur l’identité du vrai messie et des faux messies et les "autres brebis" sont tout simplement les chrétiens  non juifs de l'époque. Que ce soit Jean 10, comme 1 Corinthiens 11, il n’y a aucune interdiction biblique à ce que les chrétiens fidèles ayant l’espérance terrestre et la circoncision spirituelle du cœur, participent au pain et à la coupe du mémorial.

Fraternellement en Christ.

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La méthode biblique pour déterminer la date de la célébration du souvenir de la mort de Jésus-Christ est la même que celle de la Pâque de la Bible. Le 14 Nisan (mois du calendrier biblique), le quatorzième jour à partir de la nouvelle lune (étant le premier jour du mois de Nisan) : "Au premier mois, le quatorzième jour du mois, au soir, vous mangerez des gâteaux sans levain jusqu’au vingt et unième jour du mois, au soir" (Exode 12:18). Le "soir" correspond au début de la journée du 14 nisan. Dans la Bible, la journée commence après le coucher du soleil, le "soir" ("Et vint un soir et vint un matin : premier jour" (Genèse 1:5)). 

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Le Psaumes 81:1-3 (de la Bible), nous permet de comprendre, sans l’ombre d’un doute, que le premier jour de la nouvelle lune est la disparition complète de l’astre lunaire: "À la nouvelle lune, sonnez du cor, à la pleine lune, pour le jour de notre fête" (voir ci-dessous, l’explication complète)*. Sur cette base de calcul, la date de la prochaine commémoration de la mort de Jésus-Christ sera le DIMANCHE 21 AVRIL 2024, après le coucher du soleil.

* Ce texte (Psaumes 81:1-3) mentionne poétiquement "la nouvelle lune" de la date du 1 Ethanim (Tishri) où on sonnait du cor (Nombres 10:10 ;29:1). Il mentionne "la pleine lune" du 15 Ethanim (Tishri), le moment de la "fête" joyeuse (voir versets 1,2 et Deutéronome 16:15). Sur la base de la table astronomique lunaire, le constat est le suivant : Lorsqu’on considère que la nouvelle lune est sa disparition complète (sans quartier ou astronomique), dans la totalité des cas, le 15 du mois lunaire tombe à la fois dans la période de la première pleine lune observable et de la pleine lune astronomique. Dans le cas où l’on considère que la nouvelle lune serait l’observation du premier quartier (comme premier jour du mois), dans la plupart des cas, la première pleine lune observable et la pleine lune astronomique, correspondent à la nuit du 12, 13 ou 14 du mois, et plus rarement le 15 du mois. Ce qui veut dire, dans ce cas, que le 15 du mois, dans la quasi-totalité des cas, la lune entame sa phase descendante (elle n’est plus une pleine lune observable)… Par conséquent, sans l’ombre d’un doute, il faut retenir comme premier jour du mois, comme nouvelle lune, la disparition complète de la lune (la nouvelle lune astronomique) (et non l’apparition du premier quartier à Jérusalem), selon la Bible (Psaume 81:1-3).

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La Pâque est le modèle des exigences divines concernant la Célébration du Mémorial de la Mort du Christ: "car ces choses sont une ombre des choses à venir, mais la réalité relève du Christ" (Colossiens 2:17). "En effet, puisque la Loi possède une ombre des bonnes choses à venir, mais non la substance même des choses" (Hébreux 10:1) (La réalité de la Loi).

Les circoncis seulement pouvaient célébrer la Pâque: "Si un résident étranger réside comme étranger chez toi et s’il veut vraiment célébrer la Pâque pour Jéhovah, que soit circoncis tout mâle de chez lui. Alors seulement il pourra s’approcher pour la célébrer ; et il devra devenir comme un indigène du pays. Mais aucun incirconcis ne peut en manger" (Exode 12:48).

Les chrétiens n’étant plus sous l’obligation de la circoncision physique, par conséquent c’est la circoncision spirituelle du cœur qui est requise pour le Mémorial, définie par la Loi Mosaïque, elle-même : "Vous devez circoncire le prépuce de votre cœur et ne plus durcir votre cou" (Deutéronome 10:16 ; Actes 15:19,20,28,29 "décret apostolique"; Romains 10:4 "Le Christ est la fin de la Loi").

La circoncision spirituelle du cœur est définie par le Chrétien et Apôtre Paul, il s'agit de l'obéissance à Dieu et au Christ : "La circoncision, en effet, n’est utile que si tu pratiques la loi ; mais si tu es un transgresseur de la loi, ta circoncision est devenue incirconcision. Si donc un incirconcis garde les justes exigences de la Loi, son incirconcision sera comptée comme circoncision, n’est-ce pas ? Et l’incirconcis qui l’est par nature, en accomplissant la Loi, te jugera, toi qui, avec son code écrit et la circoncision, es un transgresseur de la loi. Car n’est pas Juif qui l’est au-dehors, ni n’est circoncision celle qui l’est au-dehors, sur la chair. Mais est Juif qui l’est au-dedans, et sa circoncision c’est celle du cœur par [l’]esprit, et non par un code écrit. La louange de celui-là vient, non pas des hommes, mais de Dieu" (Romains 2:25-29) (Les enseignements bibliques).

L'incirconcision spirituelle du cœur représente la désobéissance à Dieu et à son Fils Jésus-Christ: "Hommes obstinés et incirconcis de cœur et d’oreilles, vous résistez toujours à l’esprit saint ; comme ont fait vos ancêtres, ainsi faites-vous. Lequel des prophètes vos ancêtres n’ont-ils pas persécuté ? Oui, ils ont tué ceux qui annonçaient d’avance [les choses] concernant la venue du Juste, dont vous vous êtes faits maintenant traîtres et meurtriers, vous qui avez reçu la Loi transmise par des anges mais ne l’avez pas gardée" (Actes 7:51-53 "Obstination, désobéissance à Dieu et résister à l’Esprit Saint") (Les enseignements de la Bible (Ce que la Bible interdit)).

La circoncision spirituelle du cœur est requise pour la participation au Mémorial : "Qu’un homme d’abord s’approuve lui-même après s’être examiné sérieusement, et qu’ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe" (1 Corinthiens 11:28).

Selon le contexte immédiat de 1 Corinthiens 11, "l’approbation de soi-même" est un examen de conscience devant Dieu et le Christ, avant de prendre les emblèmes. Le Chrétien doit être trouvé fidèle et avec une conscience nette devant Dieu et le Christ avant de prendre les emblèmes (1 Timothée 3:9 "conscience pure").

Le chrétien doit faire un examen de conscience avant de participer à la commémoration de la mort du Christ. S'il considère qu'il a une conscience pure devant Dieu, qu'il a la circoncision spirituelle, alors il peut participer à la commémoration de la mort du Christ (quelle que soit l’espérance chrétienne (céleste ou terrestre)) (La résurrection céleste; La résurrection terrestre; La Grande Foule; La libération).

La recommandation explicite du Christ, de manger symboliquement de sa "chair" et de son "sang", est une invitation faite à tous les chrétiens fidèles (quelle que soit l’espérance chrétienne (céleste ou terrestre)), de manger du "pain sans levain", représentant sa "chair" et boire de la coupe, représentant son "sang" (Jésus-Christ le seul chemin):

"Je suis le pain de vie. Vos ancêtres ont mangé la manne dans le désert et pourtant ils sont morts. Ceci est le pain qui descend du ciel, afin que tout homme en mange et ne meure pas. Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra pour toujours ; et, vraiment, le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde”. Les Juifs se mirent donc à discuter entre eux, en disant : “ Comment cet homme peut-il nous donner sa chair à manger ? ” Alors Jésus leur dit : “ Oui, vraiment, je vous le dis : Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et ne buvez pas son sang, vous n’avez pas de vie en vous-mêmes. Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour ; car ma chair est vraie nourriture et mon sang est vraie boisson. Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang demeure en union avec moi, et moi en union avec lui. De même que le Père vivant m’a envoyé et que je vis à cause du Père, ainsi celui qui se nourrit de moi, celui-là aussi vivra à cause de moi. Voici le pain qui est descendu du ciel. Ce n’est pas comme à l’époque où vos ancêtres ont mangé et pourtant sont morts. Celui qui se nourrit de ce pain vivra pour toujours" (Jean 6:48-58).

La recommandation explicite du Christ, de se nourrir symboliquement de sa "chair" et de son "sang", est un ordre à tous les chrétiens fidèles, de manger du "pain sans levain", représentant sa "Chair" et boire de la coupe, représentant son "Sang" (quelle que soit l’espérance chrétienne (céleste ou terrestre)): "Alors Jésus leur dit : “ Oui, vraiment, je vous le dis : Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et ne buvez pas son sang, vous n’avez pas de vie en vous-mêmes. (...) De même que le Père vivant m’a envoyé et que je vis à cause du Père, ainsi celui qui se nourrit de moi, celui-là aussi vivra à cause de moi" (Jean 6 :53,57).

Par conséquent, tous les Chrétiens fidèles, quelle que soit leur espérance, céleste ou terrestre, sont tenus de participer au pain et au vin du Mémorial, c’est un commandement du Christ (Jean 6:53).

Le Mémorial de la mort du Christ est une célébration seulement entre chrétiens fidèles: "Par conséquent, mes frères, lorsque vous vous réunissez pour manger [ce repas], attendez-vous les uns les autres" (Voir 1 Corinthiens 11:33) (Adoration à Jéhovah en congrégation).

Si vous désirez participer à la "commémoration de la mort du Christ" et que vous n’êtes pas chrétien, vous devez vous faire baptiser, en désirant sincèrement obéir aux commandements du Christ : "Allez donc et faites des disciples de gens d’entre toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et de l’esprit saint, leur enseignant à observer tout ce que je vous ai commandé. Et, voyez, je suis avec vous tous les jours jusqu’à l’achèvement du système de choses" (Matthieu 28 :19,20) (Baptême).

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Comment célébrer le souvenir de la mort de Jésus-Christ ?

"Continuez à faire ceci en souvenir de moi"

(Luc 22 :19)

La commémoration de la mort de Jésus-Christ doit être célébrée de la même façon que la pâque, seulement entre circoncis spirituels, entre chrétiens fidèles, en congrégation ou en famille (Exode 12 :48 ; Hébreux 10 :1 ; Colossiens 2 :17 ; 1 Corinthiens 11 :33). Après la célébration de la pâque, Jésus-Christ a instauré le modèle de la future célébration du souvenir de sa mort (Luc 22 :12-18). Ils sont dans ces passages bibliques, des évangiles :

-          Matthieu 26:17-35.

-          Marc 14:12-31.

-          Luc 22:7-38.

-          Jean chapitre 13 à 17.

La soirée s’est passée en trois temps : Le moment de la célébration de la pâque (Jean 13 :1-3). La transition entre cet évènement et l’instauration de la nouvelle célébration, qui remplacerait désormais la pâque : la commémoration de la mort du Christ, en tant qu’agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde (Jean 1:29-36 ; Colossiens 2:17 ; Hébreux 10:1).

Durant cette transition, Jésus-Christ a lavé les pieds des douze apôtres. C’était un enseignement par l’exemple : être humble les uns envers les autres (Jean 13:4-20). Néanmoins, il ne faut pas considérer cet évènement comme étant un rituel  à pratiquer avant la commémoration (comparer Jean 13:10 et Matthieu 15:1-11). Cependant, le récit nous informe qu’après cela, Jésus-Christ a "remis ses vêtements de dessus". Nous devons donc être convenablement vêtus (Jean 13:10a, 12 comparer avec Matthieu 22:11-13). Dit en passant, sur le lieu d’exécution de Jésus-Christ, les soldats lui ont enlevé les vêtements qu’il portait lors de cette soirée. Le récit de Jean 19:23,24, nous informe que Jésus-Christ portait un "vêtement intérieur sans couture, tissé depuis le haut dans toute sa longueur". Les soldats n’ont même pas osé le déchirer. Ce qui nous fait comprendre que Jésus-Christ portait des vêtements de qualité, conformes à l’importance de l’évènement. Sans fixer des règles non écrites dans la Bible, nous ferons preuve de bon jugement sur le plan vestimentaire (Hébreux 5:14).

Ensuite, Jésus-Christ a congédié le traitre Judas Iscariote. Ce qui démontre que cette cérémonie doit être célébrée seulement entre chrétiens fidèles (Matthieu 26:20-25 ; Marc 14:17-21 ; Jean 13:21-30 ; le récit de Luc n’est pas toujours chronologique, mais par ordre d’importance (Comparer Luc 22:19-23 et Luc 1:3 "depuis le début, de te les écrire dans un ordre logique"; 1 Corinthiens 11:28,33)).

La célébration de la commémoration est décrite avec une grande simplicité : "Pendant qu’ils continuaient à manger, Jésus prit un pain et, après avoir dit une bénédiction, il le rompit et, le donnant aux disciples, il dit : “ Prenez, mangez. Ceci représente mon corps. ” Il prit aussi une coupe et, ayant rendu grâces, il la leur donna, en disant : “ Buvez-en tous ; car ceci représente mon ‘ sang de l’alliance ’, qui va être répandu en faveur de beaucoup pour le pardon des péchés. Mais je vous le dis : Non, je ne boirai plus désormais de ce produit de la vigne jusqu’à ce jour-là où je le boirai, nouveau, avec vous dans le royaume de mon Père. ” Finalement, après avoir chanté des louanges, ils sortirent vers le mont des Oliviers." (Matthieu 26 :26-30). Jésus-Christ a expliqué la raison de cette célébration, le sens de son sacrifice, sa signification, ce que représente le pain sans levain, symbole de son corps sans péché, et la coupe, symbole de son sang. Il a demandé à ce que ses disciples célèbrent le souvenir de sa mort chaque année, le 14 nisan (Luc 22:19).

L’évangile de Jean nous informe de l’enseignement du Christ après cette célébration, probablement à partir du verset 13:31, jusqu’au verset 16:30. Après quoi, Jésus-Christ a prononcé une prière que l’on peut lire en Jean chapitre 17. Le récit de Matthieu 26:30 nous informe : "Finalement, après avoir chanté des louanges, ils sortirent vers le mont des Oliviers". Il est probable que le chant de ces louanges ait eu lieu après la prière de Jésus-Christ.

Comment procéder ?

En nous basant sur ce modèle laissé par le Christ, la soirée doit être organisée par une seule personne, un ancien, un pasteur, un prêtre de la congrégation chrétienne. Si la célébration a lieu dans un cadre familial, c’est le chef de famille chrétien qui doit la célébrer. S’il n’y a pas d’homme, mais uniquement des femmes chrétiennes, la sœur en Christ qui organisera la célébration devrait être choisie parmi les femmes âgées (Tite 2:4). Elle devra se couvrir la tête (1 Corinthiens 11:2-6).

Celui qui organisera la célébration, décidera de l’enseignement biblique en cette circonstance en se basant sur le récit des évangiles, peut-être en les lisant en les commentant. Une prière finale adressée à Jéhovah Dieu, sera prononcée. Après quoi des cantiques pourront être chantés à la louange de Jéhovah Dieu et en hommage à son Fils Jésus-Christ.

Concernant le pain, la céréale n’est pas mentionnée, cependant, il doit être fait sans levure (Comment préparer le pain sans levain (vidéo)). Pour ce qui est du vin, dans certains pays, il est possible que les chrétiens fidèles ne puissent pas s’en procurer. Dans ce cas exceptionnel, ce sont les anciens qui décideront comment le remplacer de la façon la plus appropriée en se basant sur la Bible (Jean 19:34). Jésus-Christ a montré que dans certaines situations exceptionnelles, des décisions exceptionnelles peuvent être prises et que la miséricorde de Dieu s’appliquera en cette circonstance (Matthieu 12:1-8).

Il n’y a aucune indication biblique sur la durée précise de la célébration. Par conséquent, c’est celui qui organisera cet évènement qui fera preuve de bon jugement, tout comme le Christ a lui-même terminé cette réunion spéciale. Le seul point biblique important concernant le moment de cet évènement est le suivant: le souvenir de la mort de Jésus-Christ doit être célébré entre les deux soirs du 14 Nisan. Après le coucher du soleil du 13 au 14 Nisan, et avant le lever du soleil. C’est à ce moment que Jésus-Christ a fait cette célébration. Jean 13:30 nous informe qu’au moment où Judas Iscariote a été renvoyé par Jésus-Christ, peu avant la célébration, "il faisait nuit".

Jéhovah Dieu avait fixé cette loi concernant la célébration de la pâque : "Et le sacrifice de la fête de la Pâque ne doit pas passer la nuit jusqu’au matin" (Exode 34:25). Pourquoi ? La mort de l’agneau pascal devait avoir lieu entre les deux soirs. La mort du Christ, l’agneau de Dieu, a été décrétée par "jugement", également entre les deux soirs, avant le matin, "avant le chant du coq": "Alors le grand prêtre déchira ses vêtements de dessus, en disant : “ Il a blasphémé ! Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Voyez ! Maintenant vous avez entendu le blasphème. Quel est votre avis ? ” Ils répondirent : “Il est passible de mort. (…) Et aussitôt un coq chanta. Et Pierre se souvint de la parole que Jésus avait dite, savoir : “ Avant qu’un coq chante, tu me renieras trois fois” (Matthieu 26:65-75). Ainsi, la mort de l’agneau pascal, a été suivie par la mort de l'agneau de Dieu, Jésus-Christ, "par décret", "entre les deux soirs" (Psaumes 94:20 "il façonne le malheur par décret" ; Jean 1:29-36 ; Colossiens 2:17 ; Hébreux 10:1). 

Les autres brebis

"Et j’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos ; celles-là aussi, il faut que je les amène, et elles écouteront ma voix, et elles deviendront un seul troupeau, un seul berger"

(Jean 10 :16)

En lisant attentivement Jean 10:1-16, on note que le thème central est l’identification du Messie comme vrai berger pour ses disciples, les brebis.

En Jean 10 :1 et Jean 10 :16, il est écrit : "Oui, vraiment, je vous le dis : Celui qui n’entre pas par la porte dans l’enclos des brebis, mais qui monte par un autre endroit, celui-là est un voleur et un pillard. (…) Et j’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos ; celles-là aussi, il faut que je les amène, et elles écouteront ma voix, et elles deviendront un seul troupeau, un seul berger". Cet "enclot" représente le territoire où Jésus-Christ a prêché, la Nation d’Israël, dans le contexte de la loi Mosaïque: "Ces douze, Jésus les envoya, leur donnant les ordres suivants : “ Ne vous en allez pas sur la route des nations et n’entrez pas dans une ville samaritaine ; mais allez plutôt continuellement vers les brebis perdues de la maison d’Israël"  (Matthieu 10:5,6). "En réponse il dit : “ Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël" (Matthieu 15 :24). Cet enclos est aussi la "maison d’Israël".

En Jean 10:1-6 il est écrit que Jésus-Christ s’est présenté devant la porte de l’enclos. Cela s’est passé au moment de son baptême. Le "portier" était Jean le Baptiste (Matthieu 3 :13). En baptisant Jésus, qui est devenu le Christ, Jean le Baptiste lui a ouvert la porte et a témoigné que Jésus est le Christ et l’agneau de Dieu: "Voyez : l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde !" (Jean 1:29-36).

En Jean 10:7-15, tout en restant sur le même thème messianique, Jésus-Christ utilise une autre illustration en se désignant comme la "Porte", l’unique lieu d’accès au même titre que Jean 14 :6 : " Jésus lui dit : “ Je suis le chemin, et la vérité, et la vie. Personne ne vient vers le Père sinon par moi". Le thème principal du propos, est toujours Jésus Christ en tant que Messie. A partir du verset 9, du même passage (il change une autre fois d’illustration), il se désigne comme le berger qui fait paitre ses brebis en les faisant "entrer ou sortir" pour les nourrir. L’enseignement est à la fois centré sur lui et sur la façon qu’il a de s’occuper de ses brebis. Jésus-Christ se désigne comme l’excellent berger qui va donner sa vie pour ses disciples et qui aime ses brebis (contrairement au berger salarié qui ne risquera pas sa vie pour des brebis qui ne lui appartiennent pas). A nouveau le point central de l’enseignement du Christ, est Lui-même en tant que berger qui va se sacrifier pour ses brebis (Matthieu 20:28).

Jean 10:16-18 : "Et j’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos ; celles-là aussi, il faut que je les amène, et elles écouteront ma voix, et elles deviendront un seul troupeau, un seul berger. C’est pourquoi le Père m’aime, parce que je livre mon âme, afin de la recevoir de nouveau. 18 Personne ne me l’a enlevée, mais je la livre de ma propre initiative. J’ai pouvoir de la livrer, et j’ai pouvoir de la recevoir de nouveau. Le commandement à ce sujet, je l’ai reçu de mon Père".

En lisant ces versets, en tenant compte du contexte des versets précédents, Jésus-Christ annonce une idée révolutionnaire à l’époque, qu’il sacrifierait sa vie non seulement en faveur de ses disciples juifs (dans l’enclos), mais aussi en faveur d’autres disciples qui ne feraient pas partie de cet enclos d’Israël. La preuve en est, le dernier commandement qu’il donne à ses disciples, concernant la prédication, est celui-ci : "vous serez mes témoins non seulement à Jérusalem, mais aussi dans toute la Judée et la Samarie, et jusque dans la région la plus lointaine de la terre" (Actes 1:8). C’est précisément lors du baptême de Corneille que commenceront à se réaliser les paroles du Christ en Jean 10 :16 (Voir le récit historique de Actes chapitre 10).

Ainsi, les "autres brebis" de Jean 10 :16, s’appliquent aux chrétiens non juifs dans la chair. En Jean 10:16-18, il est décrit l’unité dans l’obéissance des brebis au Berger Jésus-Christ. Il a parlé aussi, de l’ensemble de ses disciples, à son époque, comme étant un "petit troupeau" : "N’aie pas peur, petit troupeau, parce que votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume" (Luc 12 :32). A la pentecôte de l’an 33, les disciples du Christ n’étaient que 120 (Actes 1 :15). Dans la suite du récit des Actes, on peut lire que leur nombre s’élèvera à quelques milliers (Actes 2:41 (3000 âmes) ; Actes 4 :4 (5000)). Quoiqu’il en soit, les nouveaux chrétiens, que ce soit à l’époque du Christ, comme à celle des apôtres, représentaient un "petit troupeau" au regard de la population générale de la nation d’Israël et ensuite sur l’ensemble des autres nations de l’époque.

Restons unis comme le Christ l’a demandé à son Père 

"Je fais une demande, non pas seulement au sujet de ceux-ci, mais aussi au sujet de ceux qui ont foi en moi grâce à leur parole ; afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en union avec moi et moi je suis en union avec toi, pour qu’eux aussi soient en union avec nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé" (Jean 17:20,21).

Les sentiments d’un Père pour son Fils

“Oui, ils regarderont vers Celui qu’ils ont transpercé ; oui, ils se lamenteront sur Lui comme dans les lamentations sur un fils unique ; il y aura d’amers gémissements sur lui comme lorsqu’il y a d’amers gémissements sur le fils premier-né”

(Zacharie 12:10)

"Il était méprisé, il était celui que les hommes fuient — homme destiné aux douleurs et à avoir une connaissance de la maladie. Et c’était comme si la face de quelqu’un nous était cachée. Il était méprisé, et nous le comptions pour rien. Vraiment, c’est de nos maladies qu’il s’est chargé ; et quant à nos douleurs, il les a portées. Mais nous, nous l’avons considéré comme touché, frappé par Dieu et affligé.  Mais il était transpercé pour notre transgression ; il était écrasé pour nos fautes. Le châtiment qui devait servir à notre paix était sur lui, et à cause de ses blessures il y a eu guérison pour nous.  Nous tous, comme des brebis, nous étions errants ; nous nous tournions chacun vers sa propre voie ; et Jéhovah lui-même a fait que la faute de nous tous rencontre celui-là.  Il était serré de près, et il se laissait affliger ; pourtant il n’ouvrait pas la bouche. Il était mené comme un mouton à l’abattage ; et comme une brebis qui devant ses tondeurs est devenue muette, lui non plus n’ouvrait pas la bouche"

(Esaïe 53:3-7)

C’est bien évidemment Jéhovah Dieu (YHWH Elohim), le Père, qui a inspiré prophétiquement ces paroles consignées par les prophètes Zacharie et Esaïe, à propos de la mort de Jésus-Christ (Yehoshuah Mashiah), le Fils. En méditant sur ce texte, on peut comprendre que c’est le dépôt des sentiments du Père à propos des circonstances qui ont précédé et abouti à la mort en sacrifice de Jésus-Christ, le Fils. Ce qui suit est une méditation sur les sentiments de Jéhovah Dieu, par une série de questions rhétoriques ou de réflexions personnelles, concernant les circonstances qui ont précédé et abouti à la mort de son Fils Unique.

Quelles ont été les sentiments du Père en voyant son Fils profondément attristé et angoissé, peu avant les longues heures de souffrances qu’il allait subir ?

"En sortant, il se rendit comme d’habitude au mont des Oliviers ; et les disciples aussi le suivirent. Étant arrivé à l’endroit, il leur dit : “ Priez, pour que vous n’entriez pas en tentation. ”Et il s’éloigna d’eux d’environ un jet de pierre, il plia les genoux et se mit à prier, en disant : “ Père, si tu veux, écarte cette coupe de moi. Toutefois, que ce soit, non pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse. ” Alors un ange du ciel lui apparut et le fortifia. Mais étant pris d’angoisse, il continua à prier de façon plus ardente ; et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient à terre. Et il se releva de sa prière, alla vers les disciples et les trouva assoupis de tristesse" (Luc 22:39-45).

Jésus-Christ était profondément angoissé en sachant la tristesse qu’éprouverait Dieu, en voyant ce que les hommes allaient lui infliger. Dieu a envoyé un ange pour réconforter son Fils très attristé et angoissé, avant de l’abandonner jusqu’à la mort, entre les mains de Satan le diable et de ses fils humains.

Quelles ont été les sentiments du Père en voyant son Fils traité avec irrespect, insulté, giflé, certains lui crachant dessus: "Quel est votre avis ? ” Ils répondirent : “ Il est passible de mort. ”  Alors ils lui crachèrent au visage et le frappèrent à coups de poing. D’autres lui donnèrent des gifles, en disant : “ Prophétise-​nous, Christ ! Qui est-​ce qui t’a frappé ?” (Matthieu 26:66-68).

L’expression "Prophétise-nous, Christ ! Qui est-ce qui t’a frappé ?”, laisse entendre qu’ils avaient bandé les yeux de Jésus-Christ, alors qu’ils le frappaient et lui craché dessus.

Quelles ont été les sentiments du Père en voyant que le peuple avait préféré libérer un criminel, plutôt que son Fils ? Quelles ont été les sentiments du Père en voyant son Fils flagellé, et ensuite insulté, et frappé par les soldats ?

"Alors il leur relâcha Barabbas, mais il fit flageller Jésus et le livra pour être attaché sur un poteau. Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le palais du gouverneur et rassemblèrent auprès de lui toute la troupe. Et après l’avoir dévêtu, ils le couvrirent d’un manteau écarlate,  et ils tressèrent une couronne d’épines et la lui mirent sur la tête, avec un roseau dans sa main droite. Et, s’agenouillant devant lui, ils se moquèrent de lui, en disant : “ Bonjour, Roi des Juifs ! ” Et ils crachèrent sur lui, ils prirent le roseau et se mirent à le frapper sur la tête. Finalement, lorsqu’ils se furent moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau et lui remirent ses vêtements de dessus, et ils l’emmenèrent pour l’attacher sur un poteau" (Matthieu 27:26-31).

La flagellation provoquait de grande perte de sang, ce qui a anémié Jésus-Christ, par conséquent il n’avait plus la force de porter la charge de son poteau, contrairement aux deux autres criminels qui l’accompagnaient: "Comme ils sortaient, ils trouvèrent un homme, originaire de Cyrène, nommé Simon. Cet homme, ils le réquisitionnèrent pour prendre son poteau de supplice" (Matthieu 27:32).

Quelles ont été les sentiments du Père en voyant les soldats romains clouer les mains et les pieds pour suspendre le corps de son Fils ? Il très probable que Jésus-Christ, à cet instant, ait pensé aux sentiments de son Père, lorsqu’il a dit: "Père, pardonne-​leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font" (Luc 23:34). Effectivement, que peut ressentir un père qui est en présence de quelqu’un qui agresse son fils ?

Quelles ont été les sentiments du Père pendant les six heures de souffrance et au moment de la mort de son Fils Unique ? "Et Jésus appela d’une voix forte et dit : “Père, entre tes mains je remets mon esprit. ” Quand il eut dit cela, il expira" (Luc 23:46).

Jéhovah Dieu, le Père, a imagé prophétiquement, la souffrance émotionnelle de Marie, la mère de Jésus, au moment de la mort de son Fils, sur la terre: " “Écoute ! Celui-ci est mis là pour la chute et le relèvement de beaucoup en Israël et pour être un signe contre qui on parlera (oui, une longue épée te passera au travers de l’âme), afin que les raisonnements de beaucoup de cœurs soient dévoilés” (Luc 2:34,35).

Cette image du transpercement de l’âme de Marie, pour décrire la violence de la douleur émotionnelle qu’elle aurait suite à sa mort de son Fils, sur la terre, nous donne une idée du profond sentiment de tristesse qu’a ressenti le Père. En cette circonstance, en réponse à l’acte le plus abject des humains, Dieu a répondu par un acte le plus élevé de son Amour, en donnant son Fils pour sauver l’humanité: "Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique-engendré, afin que tout homme qui exerce la foi en lui ne soit pas détruit mais ait la vie éternelle" (Jean 3 :16). 

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DIAPORAMA DU MÉMORIAL DU SACRIFICE DU CHRIST

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